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G7: départ anticipé de Trump, appel à la désescalade au Moyen-Orient
information fournie par AFP 17/06/2025 à 10:29

Photo de groupe des dirigeants pendant le sommet du G7, à Kananaskis, au Canada ( AFP / Brendan SMIALOWSKI )

Photo de groupe des dirigeants pendant le sommet du G7, à Kananaskis, au Canada ( AFP / Brendan SMIALOWSKI )

Donald Trump a quitté prématurément le sommet du G7 au Canada, assurant sans autre explication que son départ n'avait "rien à voir" avec des efforts en vue d'un cessez-le-feu au Moyen-Orient.

Le départ anticipé de Donald Trump renforce l'incertitude autour de l'affrontement militaire entre Israël et l'Iran, sujet principal des discussions entre les dirigeants des pays du "groupe des 7" (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis, France, Italie et Japon) qui vont se poursuivre mardi sans le président américain.

Selon des médias américains, Donald Trump va se rendre dans la "Situation Room", la salle de crise de la Maison Blanche où les présidents américains réunissent leur Conseil de sécurité nationale dans les moments de crise géopolitique ou lorsqu'ils ordonnent des opérations militaires importantes.

Peu avant le départ lundi du président américain du Canada, les dirigeants du G7 avaient publié une déclaration commune appelant à la "désescalade" et affirmant le droit d'Israël à "se défendre".

Selon eux, "l'Iran est la principale source d'instabilité et de terrorisme dans la région" et "nous avons toujours été clairs sur le fait que l'Iran ne pourra jamais disposer d'une arme nucléaire".

Signe des divisions qui traversent ce G7, Donald Trump s'en est pris à son homologue français Emmanuel Macron, lui reprochant d'avoir présenté de façon "erronée" que son départ du Canada visait à oeuvrer en faveur d'un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran.

"Faux! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça", a lâché Donald Trump sur son réseau Truth Social.

"Volontairement ou pas, Emmanuel ne comprend jamais rien", a asséné le président américain.

Auparavant, le président français avait affirmé en marge du sommet qu'une "offre (...) d'une rencontre et d'échange" avait été faite aux Iraniens par les Américains, ajoutant: "Si les Etats-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose."

- Signaux confus -

Pour la cinquième nuit consécutive, Israël et l'Iran ont échangé tirs de missiles et menaces guerrières. Téhéran annonçant des frappes "sans interruption jusqu'à l'aube" après une nouvelle vague d'attaques israéliennes.

Donald Trump a multiplié les signaux contradictoires.

Il avait assuré dans la journée qu'un "accord" allait être trouvé concernant le conflit entre l'Iran et Israël. Avant de lancer sur son réseau Truth Social ce message alarmiste: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

Le président français Emmanuel Macron (g) et le Premier ministre canadien Mark Carney participent à une photo de groupe lors du sommet du G7 à Kananaskis, au Canada, le 16 juin 2025 ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / POOL )

Le président français Emmanuel Macron (g) et le Premier ministre canadien Mark Carney participent à une photo de groupe lors du sommet du G7 à Kananaskis, au Canada, le 16 juin 2025 ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / POOL )

Alors que les spéculations enflent sur une participation américaine active à l'offensive aérienne sans précédent d'Israël, la Maison Blanche a redit que les forces américaines restaient "dans une posture défensive" au Moyen-Orient.

Le site Axios affirme par ailleurs que l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique, et discute avec l'Iran d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.

- Nouvelles sanctions -

Le logo du G7 à Kananaskis, le 16 juin 2025 au Canada ( AFP / Ben Sheppard )

Le logo du G7 à Kananaskis, le 16 juin 2025 au Canada ( AFP / Ben Sheppard )

Le départ de M. Trump a par ailleurs annulé de fait la rencontre bilatérale prévue ce mardi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Il pourrait aussi modifier les plans du Premier ministre britannique Keir Starmer: il avait prévu d'annoncer mardi avec ses partenaires du G7 de nouvelles sanctions économiques contre Moscou pour "brider la machine de guerre" de Vladimir Poutine, selon un communiqué publié lundi soir par le gouvernement britannique.

Donald Trump avait exprimé dès lundi son scepticisme face à toute nouvelle mesure contre Moscou: "Les sanctions, ce n'est pas si simple", avait-il lancé, qualifiant aussi d'"erreur" la décision d'expulser la Russie de ce qui était alors le G8, après l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014.

Alors que des bombardements russes ont fait au moins 14 morts dans la nuit de lundi à mardi à Kiev, la présidence ukrainienne a regretté mardi l'absence de "réaction adéquate du monde civilisé".

- Tensions commerciales -

Le président américain Donald Trump (g) tient un accord commercial signé entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni à côté du Premier ministre britannique Keir Starmer à Kananaskis, au Canada, le 16 juin 2025 ( POOL / Suzanne Plunkett )

Le président américain Donald Trump (g) tient un accord commercial signé entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni à côté du Premier ministre britannique Keir Starmer à Kananaskis, au Canada, le 16 juin 2025 ( POOL / Suzanne Plunkett )

L'objectif de nombreux dirigeants présents était de désamorcer l'offensive commerciale de Donald Trump. Le président américain a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d'augmenter encore le niveau des taxes.

Le président américain et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont confirmé les grandes lignes de leur entente commerciale trouvée en mai. De leur côté, les Canadiens ont indiqué qu'Ottawa et Washington avaient promis d'aboutir à un accord dans les 30 jours.

Et la présidente de l'exécutif européen Ursula von der Leyen a indiqué sur X, après une rencontre avec Donald Trump, que les équipes américaines et européennes allaient "accélérer le travail en vue d'un accord (commercial) juste et bon".

22 commentaires

  • 17 juin 12:56

    trump a trouvé un prétexte fallacieux pour ne prendre aucune décision commune aux européens sur l'Ukraine!!!! voila la vérité!


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